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    Un quart des sociétés américaines auraient triché sur les stock-options

LE MONDE | 18.07.06 | 14h39 • Mis à jour le 18.07.06 | 14h50

NEW YORK CORRESPONDANT

Les États-Unis pourraient connaître un nouveau scandale financier de grande ampleur. Selon une étude réalisée par les professeurs Erik Lie (Université de l'Iowa) et Randall Heron (Université de l'Indiana), plus de 2 000 entreprises américaines auraient manipulé les dates d'attribution de stock-options à leurs dirigeants pour permettre à ceux-ci de gagner encore plus d'argent.

Les stock-options sont des options permettant d'acheter des actions d'une société à un cours fixé lors de leur attribution. Selon l'analyse statistique des professeurs Lie et Heron, 29,2 % des sociétés étudiées ont antidaté les dates de remises de stock-options entre 1996 et 2005 pour les faire coïncider avec des périodes où la valeur des actions était faible.

Les deux professeurs ont étudié 39 888 attributions à des dirigeants et cadres supérieurs de 7 774 sociétés entre le 1er janvier 1996 et le 1er décembre 2005. Leurs conclusions sont construites sur l'analyse des évolutions des cours par rapport aux indices boursiers après la remise des options d'achat. "La moitié devrait être positive et l'autre négative. C'est logique, explique M. Lie. Mais l'étude révèle que l'évolution des cours est très souvent positive. Il n'est pas possible que ce soit le hasard. Il y a eu manipulation."

Son étude conclut qu'avant le 29 août 2002, 23 % des attributions non prévues ont été antidatées. A partir de cette date, la SEC (Securities and Exchange Commission), l'autorité américaine des marchés, a contraint les dirigeants à annoncer avoir reçu des stock-options dans un délai de deux jours. Mais un grand nombre de sociétés ont tout simplement ignoré ces règles et 10 % d'entre elles ont continué à manipuler leurs stock-options avec la complicité de leurs commissaires aux comptes.

Une enquête réalisée par le Wall Street Journal et publiée samedi 15 juillet montre qu'au lendemain des attaques du 11-Septembre et d'une baisse brutale alors des cours à Wall Street, pas moins de 186 sociétés parmi les plus grandes se sont empressées d'attribuer des stock-options à leurs dirigeants dont Home Depot, Black & Decker, Merrill Lynch ou Teradyne.

Ce n'est pas illégal, mais "agir aussi vite après une tragédie nationale illustre la volonté de certaines sociétés de saisir toutes les occasions pour enrichir leurs dirigeants", écrit le Wall Street Journal.

Le 13 juillet, le procureur fédéral de San Francisco a annoncé la création d'une force spéciale pour enquêter sur les manipulations d'options, qui ont été particulièrement nombreuses dans la Silicon Valley à la fin des années 1990 au moment de la bulle Internet. L'étude de MM. Lie et Heron montre que les abus ont été plus fréquents dans les groupes de haute technologie.

Jusqu'à aujourd'hui, plus de 60 entreprises ont révélé faire l'objet d'investigations du gouvernement, être poursuivies par des investisseurs ou avoir ouvert des enquêtes internes sur les dates de remises de stock-options. On trouve notamment Apple Computer, CNet et Juniper Networks. Les amendes pourraient se chiffrer en centaines de millions de dollars.

Damon Silvers, avocat de la Fédération américaine du travail (American Federation of Labor), dont les membres détiennent plus de 400 milliards de dollars (319 milliards d'euros) de fonds de pension syndicaux, souligne "qu'une intervention de la SEC est attendue depuis longtemps". Son organisation a demandé en juin à l'autorité des marchés de contraindre les entreprises à révéler toutes les attributions de stock-options antidatées et à rendre publiques les mesures mises en place pour éviter que cela ne se reproduise.

Eric Leser

Article paru dans l'édition du 19.07.06


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