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HARCELEMENT PROFESSIONNEL DANS LE CADRE D'UN CMP : Rapport de service dans le cadre de la disparition du dossier de Mr R (1)  (janvier 2005)

© Isabelle AUBERT-BAUDRON

Je, soussignée Isabelle BAUDRON, infirmière, ayant été mise en cause par mes responsables hiérarchiques dans la disparition du dossier d'un patient, Monsieur C. R., déclare les faits suivants relatifs à l'utilisation que j'ai faite de ce dossier avant sa disparition, et aux circonstances dans lesquelles je l'ai retrouvé en prenant mon travail cinq jours plus tard.

Le matin du mercredi 22 septembre, la veille du jour où le dossier de Mr R. a été déclaré manquant, suite à la demande de ma surveillante, Mme B., de remplir les différents volets des dossiers de soin des nouveaux patients, j'ai rédigé celui de ce patient afin qu'il soit prêt pour la visite du médecin du lendemain. Celui-ci terminé, j'ai commencé à remplir celui de Mme BR..

J'ai ensuite rangé ces deux dossiers avant 13 h 45 dans l'armoire à dossiers du bureau du secrétariat, avant de partir en VAD voir Mr S.. A mon retour, j'ai pris le dossier de Mr S. pour faire le compte rendu de la VAD, j'ai reçu Mr D. en entretien. J'ai rédigé ensuite le compte rendu de l'entretien avec ce dernier avant de partir, voulant le faire avant de partir en congés annuels, et j'ai quitté le CMP après avoir rangé les dossiers S. et D..

Jeudi mati, ne devant reprendre mon travail que le mardi suivant, j'ai reçu un appel téléphonique à mon domicile de Mme B. me demandant si je savais où se trouvait le dossier de Mr R. que demandait le médecin, et qui ne se trouvait pas dans l'armoire à dossiers. Je lui ai dit que je l'avais rangé dans l'armoire et ne l'avais pas sorti ensuite. Ne l'ayant pas utilisé à mon retour de VAD, j'ignore ce qu'il est devenu après que je l'y aie rangé avant 13 h 45. Je suis en ce qui me concerne certaine de l'avoir rangé dans l'armoire, en même temps que celui de Mme B; en ayant terminé ce jour-là avec eux.

Quand j'ai repris mon travail mardi matin, le dossier n'avait toujours pas été retrouvé. J'ai demandé au cours de la réunion du mardi matin s'il n'aurait pas pu être rangé dans l'armoire du bureau du médecin. Mme B. m'a demandé si j'avais regardé dans cette armoire, je lui ai dit que non (j'ai verbalisé cette pensée concernant l'armoire dès qu'elle m'est venue à l'esprit). Elle m'a dit, qu'à ma place, elle serait allée y regarder et aurait commencé à chercher le dossier en arrivant.

Je n'ai pas compris cette remarque, ne voyant pas pourquoi j'aurais agi ainsi : j'ai rangé ce dossier dans l'armoire mercredi avant 13 h 45, je ne suis pas responsable de ce qu'il est devenu après, et n'ayant rien à voir dans sa disparition, je n'ai pas de culpabilité à ressentir par rapport à celle-ci.

Après la réunion, je suis allée dans l'armoire à dossiers à la recherche de ceux des gens que je venais de voir en entretien, et, repensant au conseil de Mme B. de chercher à mon tour, j'ai commencé à regarder dans la rangée de celui de Mr R., à la recherche de mon écriture dans les dossiers infirmiers. Rendue au dossier "RO.", j'ai reconnu mon écriture sur les pages des comptes-rendus infirmiers, et j'y ai trouvé le dossier disparu. Je l'ai aussitôt apporté dans la salle de réunion et l'ai donné à mes collègues. Nous avons regardé ensemble son contenu, et avons constaté qu'il était complet.

Au cours de l'après-midi, Mme B. m'a convoquée dans son bureau et a pointé un ensemble d'aspects négatifs dans mon travail depuis mon arrivée, aspects susceptibles de remettre en question ma présence au sein de l'équipe, en terminant par la disparition du dossier de Mr R., et celle de deux ramettes de papier machine A ce propos, elle a émis des doutes par rapport à ma version des choses concernant le dossier, postulant que si je ne l'avais pas subtilisé, seule ma collègue Mme D. aurait pu le faire (postulat qui ne correspond pas aux faits) et que le fait que j'affirme mon innocence signifiais que je l'accuser, et qualifiant de suspect le fait que je ai retrouvé ce dossier, déduisant de ce fait que je voulais accréditer l'idée que mes collègues ne l'avaient pas bien cherché.

Il s'agit là de procès d'intention qui ne sont pas les miens et ne m'engagent nullement. Je ne soupçonne Mme D. de rien dans cette affaire; que je n'ai pas à utiliser pour jeter le discrédit sur elle ni sur mes autres collègues. Pas plus que je n'ai à me sentir impliquée par les soupçons qui peuvent être jetés sur moi, qui ne m'engagent en rien, mais seulement ceux qui les émettent. Je relate les faits concernant ce que j'ai fait de ce dossier mercredi, mais n'ai pas de conclusion à en tirer concernant ceux qui se sont déroulés au CMP en mon absence, ni sur les actes des gens qui s'y trouvaient entre le moment où je l'ai rangé, la veille de mes congés, et celui où je l'ai trouvé, le jour de ma reprise de travail.

En ce qui concerne la disparition des ramettes de papier machine, je n'ai rien à y voir non plus, je ne les ai pas prises, et n'ai pas à assumer la culpabilité de leur disparition. Je n'ai jamais dérobé quoi que ce soit dans un établissement où je travaillais et ce n'est pas à cinquante deux ans que je vais commencer à le faire, ayant les moyens de m'acheter du papier si j'en ai besoin. C'est pourquoi il ne me semble pas dans la logique des choses d'être soupçonnée d'emblée de dérober des dossiers ou de voler du papier, sans que ces soupçons soient étayés par l'ombre de la moindre preuve, ni de voir ces disparitions m'être imputées en conclusion d'une liste de reproches qui me sont adressés.

Je n'ai pas constaté ces disparition par moi-même, celles-ci s'étant produites au cours de mes congés. Je n'ai jamais manipulé de ramette de papier machine au CMP et ignore quelle quantité s'y trouvait avant et après cette disparition.

En ce qui concerne les documents qui en témoignent, Madame B. a mentionné celle du dossier sur le cahier de consigne, ajoutant qu'elle avait fait un rapport à l'administration au sujet de celle-ci. Mais je n'ai pas vu ce rapport, qui aurait du en l'occurrence être communiqué aux agents du service, et qui n'était pas non plus joint au cahier de consigne.

Pour ce qui est de la disparition des ramettes, je n'ai pas eu connaissance de rapport de service écrit à ce sujet ni n'ai été informée de leur existence.

En raison des soupçons portés sur moi dans ces deux affaires, sur la base desquels mes supérieurs hiérarchiques en déduisent que je suis sanctionnable, je demande à avoir connaissance de tout document écrit relatif à ces disparitions.

En l'absence de ces pièces, si ces disparitions continuent de m'être attribuées, je déposerai plainte à la gendarmerie relativement à ces disparitions, afin qu'elles donnent lieu à l'ouverture d'enquêtes officielles. Dans l'hypothèse où d'autres disparitions de documents se produiraient dans le cadre du CMP, je demande que des plaintes officielles soient déposées, autant pour mettre des limites légales aux gens qui en seraient responsables que pour éviter toute exploitation de celles-ci.

Isabelle BAUDRON

Copies adressées à:

  • Monsieur I, directeur par intérim,

  • Monsieur le Dr B., chef de service,

  • Monsieur G, DRH,

  • Monsieur le Dr B, médecin du travail.

Harcèlement professionnel dans le cadre d'un CMP

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